BADEMA au cours de ses nombreuses missions a appris à connaitre la Région du BERE, ses peuples et ses réalités concrètes : ses conditions et cadres de vie, la qualité des rapports économiques, sociaux, culturels et environnementaux qui régissent son existence.

Elle a également appris à connaitre comment vivent, réagissent ses sociétés et collaborent avec ses voisins immédiats et lointains, comment elles se comportent, quelles sont les contradictions auxquelles elles sont confrontées. Elle a très bien perçu ses idéaux et la façon dont se présente son évolution.

BADEMA partage largement les sentiments d’irritation, d’exaspération, d’indignation, de déception et la volonté de désaveu de nos populations à l’égard de ses Elites plus soucieux de leurs promotions personnelles que d’une réflexion endogène approfondie pour améliorer leurs quotidiens.

Avouons-le aujourd’hui et maintenant : le retard est dramatique, les difficultés sont immenses, incommensurables, apparemment insolubles et exigent des décisions courageuses. La Grande Mutuelle BADEMA ne les fuit pas. Au contraire elle les affronte avec bravoure, les analyse avec sérieux et les résout par une action appropriée.

BADEMA se tourne résolument vers l’avenir. Les réponses justes à ces énormes préoccupations, sur la base des connaissances, des expériences et de la vérité, lui permettent en conséquence d’orienter, de manière également juste l’action rénovatrice qu’elle entend engager au profit de ses sociétés. Mais où que nous allons, il est préférable de ne pas nous y trouver par hasard.

Les différents concepts : conscience historique et renaissance, conscience politique et conscience professionnelle, conscience morale et conscience sociale, conscience économique et conscience humaine supposent donc une éducation et une formation « intellectuelle » plus ou moins poussée à la mesure de l’efficacité de l’individu.

La conscience transformatrice est nécessairement liée au niveau des connaissances et de l’expérience de l’homme. Tout projet n’est valable que lorsque les hommes qui doivent le réaliser sont conscients de son importance, qu’ils ont foi en lui et sont convaincus de la possibilité de réussir. Dans toute entreprise, c’est la confiance qui se manifeste à travers la volonté. Quand la conscience et la foi sont absentes, la volonté est absente.

C’est la méconnaissance impardonnable et irresponsable de ce postulat qui explique, en partie, les graves défaillances constatées des multiples gouvernances de nos Elites de nos villes et régions et qui se poursuivent aujourd’hui encore. A cela s’ajoute le fait que le plus grand mal de la colonisation et de la période post-colonisation auront été d’avoir rendu nos populations respectivement irresponsables et paresseuses.

Oui !!! Nos Elites se sont cru intelligents pour se substituer à la population pour monopoliser sa liberté et ses responsabilités en se saisissant, à sa place, de tous les problèmes qui la concernaient et en lui donnant les solutions de leur choix. Echec et mat.

Il n’y a pas de loi écrite du déclin. Il n’y a pas de sens de l’histoire. Il n’y a pas de fatalité extérieure à la vulnérabilité.  Il n’y a pas de malédiction qui déterminerait les événements. Il n’y a pas de fin de parcours pour des peuples. Il y’a seulement ceux qui renoncent. On ne respecte que ceux qui résistent.

BADEMA a pris la résolution et s’active à la création d’une ECOLE D’EDUCATION A LA CITOYENNETE ET A LA RESPONSABILITE qui formera les CADRES et les populations de la Région du BERE pour donner plus de cohérence, intelligence et efficacité : Chefs religieux, Chefs traditionnels, Responsables de structures de tous les secteurs d’activités, hommes, femmes, adultes, vieux, enfants et jeunes. Nul ne sera épargné. A la vie ou à la mort, nous devons vaincre nos misères quotidiennes. La Grande Mutuelle BADEMA s’impose une obligation de résultat !!!

BADEMA le sait mieux que quiconque : Il n’y a pas de changement radical sans une conscience de changement. Et il n’y a pas de volonté de changement qui n’engendre, à travers ses actes concrets, des germes de contre-changement. Il n’y a pas de mutation sans volonté et sans activité de transformation de l’ordre ancien en un ordre nouveau. Nous ferons face aux adversités d’où qu’elles viennent.

Mais comprenons-nous bien : Pour BADEMA le CADRE est celui qui, avec ou sans diplôme universitaire, avec ou sans fortune, homme, femme, jeune ou vieux, s’est volontairement et inconditionnellement mis au service de la cause populaire pour la défendre avec fermeté et continuité, la réaliser avec persévérance et amour, l’incarner avec dignité tant dans le comportement public que dans sa vie privée.

• Être CADRE c’est être engagé avec tout son esprit, avec toute sa conviction, c’est avoir foi dans l’action de transformation qualitative des sociétés de la Région du BERE.
• Le CADRE, c’est celui qui est guidé par la passion de la Vérité, de la Vérité historique, de la Vérité économique, sociale et de la Vérité humaine. Il est digne de la confiance des populations et apte à rendre ses parents prospères.
• Bref, L’homme choisi comme CADRE devient le dépositaire d’une somme de volontés, d’aspirations et d’intérêts qui ne lui appartiennent pas. Sa personnalité n’est pas la sienne propre. Elle doit se confondre avec celle des populations du BERE. Son rôle est d’orienter, de donner l’exemple, de persuader, d’éduquer car il jouit au départ de la considération et de l’estime de ceux qui l’entourent.

• La théorie est indispensable pour conduire avec maitrise l’activité multiforme des populations qui entendent faire l’histoire et non la subir.
• La théorie est indispensable à l’analyse des différents aspects d’une situation, des différentes données d’un problème et des diverses conséquences d’une décision ou d’une action.
• La théorie permet aux populations et aux élites de cerner de plus près les causes déterminantes et les tendances essentielles de toute situation de fait.
• La théorie éclaire la genèse et le processus de développement possible des différents phénomènes économiques, sociaux, culturels et politiques.
• La théorie féconde l’action constructive qu’elle étaye et soutient par la solide armature de ses principes dont la justesse est continuellement mise à l’épreuve de la pratique et enrichie d’expériences.
• La théorie coordonne pour la réalisation d’objectifs communs, la volonté et les efforts de tous dans le respect permanent de la personnalité de chacun.
• La théorie sert d’auxiliaire efficace à la compréhension des phénomènes de la vie, aux choix des actes les plus utiles à l’homme et à la société et surtout à la réalisation effective et parfaite de l’objet de ces choix.

L’Ecole des Cadres a pour mission fondamentale de :

• Favoriser la participation effective des populations à la vie et aux efforts sous toutes les formes et dans tous les domaines pour le développement.
• Faire connaitre les réalités de notre région, l’histoire de nos peuples, ses aspirations réelles et ses réalités historiques.
• Dispenser des connaissances liées aux lois de l’histoire, du développement des sociétés et sur les principes et les méthodes d’action retenus par tous unanimement partagées.
• Donner aux populations des capacités de compréhensions correctes et des possibilités d’action efficaces.
• Sensibiliser à la recherche et à la compréhension des réalités du sol et du sous-sol, de l’économie, des rapports sociaux et politiques découlant de nos histoires.
• Permettre aux populations d’acquérir des capacités plus grandes qui augmenteront le taux de son utilité sociale et le degré de son efficacité dans la Région du BERE.
• Contribuer à la formation des populations de tous les secteurs et de toutes les organisations assumant des responsabilités dans l’action générale des populations vers un devenir de développement et de progrès.

Notre arme absolue, c’est la volonté de nos populations. Le facteur le plus important de notre victoire c’est la conscience politique de nos parents. L’élément déterminant de notre succès c’est l’homme, la femme et l’enfant du BERE.